Le jour où on oublia.

Publié le par Simon.Van

L'Homme a une propension à l'oubli qui m'étonnera toujours. En lisant un article sur Picasso, je suis tombé par le plus grand des hasards sur ceci : http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/art/features/guernica-in-britain-the-art-of-war-1517767.html

Je reconnais que cela fait long comme article donc je vais essayer d'en résumer ce qui m'a frappé.
Depuis 1985 siégeait une reproduction du Guernica de Pablo Picasso à l'entrée de l'ONU. Ce tableau, peint après les bombardements de la ville homonyme, était (et reste) un cri de révolte du peintre espagnol, pour le citer : « Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi. ».

Depuis 1985, donc, trônait cette reproduction en guise d'avertissement.

Fin janvier 2003 un voile bleu est venu l'occulter. Fred Eckhard, le représentant de l'ONU chargé d'expliquer cette disparition, prétexta un problème de ton, le noir et gris rendant mal à la télévision lors des discours fait, traditionnellement, devant l'oeuvre.
Le 5 février de la même année, Colin Powell prononce son dernier discours dans l'idée de convaincre le conseil de sécurité de l'ONU de déclarer la guerre à l'Irak (en commençant, ironie du sort, par une frappe aérienne sur Baghdad baptisée "Shock and Awe", littéralement choc et crainte) devant cet écran bleu.

Intriguant, n'est-ce pas ? J'avoue être un peu nauséeux sur le coup.

Publié dans Mood

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